Le compost, un engrais naturel issu du traitement biologique des déchets.
Engrais naturel de très grande qualité, le compost apporte l’humus nécessaire à la terre. Mais c’est aussi et surtout une manière de recycler intelligemment les déchets végétaux et certains et les restes de nos cuisines.
Processus de transformation et de valorisation des matières organiques, le compostage emploie principalement deux types de déchets :
• Les déchets dits « carbonés » qui regroupent tous les résidus du bois tels que les sciures, les branches broyées, le papier ainsi que toutes les litières biodégradables des herbivores.
• Les déchets dits « azotés » qui recouvrent la vaste catégorie des déchets végétaux issus du jardinage ainsi que les déchets ménagers susceptibles de fermenter comme les épluchures de fruits et légumes.
Parmi tous les processus de recyclage et de valorisation des déchets, le compostage est très certainement l’une des opérations les plus naturelles qui soit. En effet, elle se déroule à l’air libre (en fosse ou en tas) ou en enceinte close (silos, etc.) et consiste simplement en la dégradation des déchets organiques en présence de l’oxygène de l’air. D’une durée globale de 6 mois (en général pendant le printemps et l’été), celle-ci se fait en deux temps :
• La dégradation au cours de laquelle la matière organique encore fraîche subit l’effet des bactéries à haute température (50° à 70°).
• La maturation au cours de laquelle le compost frais se transforme petit à petit en compost mûr riche en humus grâce à l’action de champignons à basse température (35° à 45°).
Une fois le processus arrivé à terme, le compost est ainsi prêt à l’utilisation. Pour l’agriculture, il peut servir d’engrais sur prairie ou avant labour, ce qui lui permet d’améliorer considérablement la structure des sols ainsi que la biodiversité. Pour un usage domestique, c’est-à-dire pour un jardin ou un potager, il servira à fertiliser les plate-bandes ou comme terreau pour les plantes en pot.
Si produire du compost paraît simple sur le papier, il faut cependant garder à l’esprit que sa qualité dépend de nombreuses conditions tant physiques que chimiques. Ainsi, pour réaliser un bon compost, il est nécessaire que le taux d’oxygène reste inférieur à 10%. De même pour l’humidité qui doit en permanence se maintenir entre 50 et 70% et le Ph qui doit toujours être compris entre 5 et 7. De nombreuses normes de qualité régissent la production d’un bon compost, en particulier à l’échelle industrielle s’il est commercialisé afin qu’il ne présente aucun risque pour la santé.
"De la fourche à la fourchette et de la fourchette à la fourche"